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LES ONGS

SNEHASADAN

Offrir à chaque enfant de la rue un foyer d'amour

SNEHASADAN signifie en marathi « la maison où on est aimé ». Le nom de l'ong traduit un dispositif original offrant aux enfants issus des rues une véritable famille de substitution. Ces familles réunissent sous un même toit un couple de parents responsables, leurs propres enfants et 20 à 30 enfants "adoptés', âgés de 5 à 18 ans. A l'origine, un simple abri offrant repos et considération à une poignée de petits vagabonds, dans un environnement qui en 1962 ne se souciait guère de leur sort. C'est dans ce contexte que Richard Frances va créer ce qui deviendra la première ONG dévouée aux enfants des rues de Bombay. Il énonce les principes qui le guident :

 

•  il n'existe pas d'enfants mauvais, seulement des enfants malheureux,

•  il y a toujours une place pour le pardon,

•  Snehasadan doit subvenir aux besoins matériels de base mais doit aussi être un lieu d'amour pour tous  les enfants, sans distinction de caste ou de religion

,•  la liberté doit être accordée aux enfants.

carte snehasadan.jpg

Fidèle à ces principes, SNEHASADAN compte aujourd'hui 16 maisons familiales et des centres de contact attachés à deux gares stratégiques, Borivali dans le Nord de la ville et CST, la gare centrale de Mumbai. Depuis ses débuts, elle aura accompagné 50 000 enfants. Pionnière dans son secteur d'activité, SNEHASADAN a contribué à sensibiliser les pouvoirs politiques, la police et la justice en s'imposant comme un interlocuteur essentiel pour les questions de l'enfance, en Inde où le gouvernement l'a récompensé et missionné pour l'établissement de programmes spécifiques, et dans le monde, où elle est régulièrement invitée à participer à des forums de réflexion. Si elle reçoit des soutiens de l'étranger, notamment celui de l'AFEA, elle garde une complète autonomie dans la conception et la mise en oeuvre de ses programmes.

 

Foyers de garçons : 1 à 7, 10 à 12

Foyers de filles : 8, 9, 13, Asmita

Ecole technique : Shilpalaya

Maison de vacances : Gorai (une autre se trouve à Lonavla)

Centres d'accueil en gare : Amchi Koli et Nivara

Foyer pour mères abandonnées et leurs enfants : Ashraya

Centre de soin pour enfants atteints du sida : Aids Center

Centre d'aide aux habitants de bidonville : Vimala Vikas

L'association française pour l'enfance abandonnée pionnière du parrainage d'enfant

L'AFEA

L'association française pour l'enfance abandonnée a été fondée en 1965 par Jacqueline Delhoste, une jeune nantaise qui après avoir découvert le travail de Richard Frances lors d'un séjour à Bombay, décidait de tout mettre en oeuvre pour soutenir son action. Elle s'appuiera sur une idée novatrice pour l'époque : le parrainage. L'AFEA est depuis restée le principal soutien de SNEHASADAN.

TEMOIGNAGES

L'histoire de Raju est à l'image de celle des autres enfants qui échouent dans les gares de Bombay avant d'être accueilliS au sein de SNEHASADAN. Déjà orphelin de son père, Raju perd sa mère à l'âge de quatre ans. Après quelques temps de débrouille, il est contraint de rejoindre la maison de lointains parents.

raju.jpg

« C'est chez eux que j'ai connu les pires traitements et entendu les paroles les plus horribles. Ils me battaient, me jetaient de la poudre de piment dans les yeux et menaçaient de me tuer. Avec eux, j'ai découvert Bombay et fait les premiers pas qui m'ont guidé vers la misère de la rue. Un jour ils m'ont poussé du troisième étage d'un immeuble. Tombé sur un tas de sable, je me suis relevé sain et sauf avec la détermination de fuir. Je me suis dirigé vers la gare de Borivali, premier contact avec le milieu de la rue. J'ai fait la rencontre d'un homme qui vendait du thé dans les trains. J'ai accepté de le suivre mais dès le lendemain je me suis à nouveau enfui. La nuit tombée, il m'avait abusé sexuellement. J'étais apeuré, traumatisé, perdu, affamé, dégoûté, fatigué… Fatigué de tomber de haut et de devoir me relever pour ensuite rencontrer un obstacle encore plus grand, insurmontable. »

Commence alors pour Raju une vie d'errance autour de la gare de Churchgate, la fréquentation des « big boy », la consommation de drogue pour couper la faim et supporter la cruauté de la rue. Petit à petit, il devient familier d'une assistante sociale qui le guide vers un premier séjour dans un foyer de SNEHASADAN. Se sentant oppressé par les contraintes de la vie collective, il fuit une nouvelle fois et se laisse entraîner à New Delhi. Au réveil de sa première nuit dans les rues de Delhi, son compagnon de voyage avait disparu, ses vêtements et ses objets fétiches aussi... D'autres mésaventures s'en suivront jusqu'à ce que Raju finisse par retourner à Bombay, pour immédiatement échouer dans une maison de correction. Il a alors 10 ans.

 

« Nous étions une trentaine d'enfants entassés dans 15 m², sans la moindre hygiène. Heureusement, un trou dans un mur nous a permis de nous enfuir après deux semaines d'enfermement. Un des fuyards avait décidé de rejoindre SNEHASADAN. Je l'ai suivi et cette fois j'y suis resté. En deux ans et demi j'ai rattrapé tout mon retard scolaire. Maintenant que je suis adulte, je me sens heureux, équilibré et protégé. »

Témoignage de Raju ancien enfant de la maison 11

Témoignage d'Amin ancien enfant de la maison 1

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